Si t’as déjà joué à un sport, peu importe le niveau, y’a de fortes chances que t’aies déjà entendu, ou toi-même lancé un « call » un peu déplacé à un adversaire. Que ce soit un “t’es ben chanceux” après un but, un « check le score », ou bien juste un regard baveux, le trash talk on l’a tous déjà vécu. C’est pas juste chez les pros ou à la télé que ça se passe, c’est partout ! Dans les ligues de garage, dans les tournois interscolaires, les soirs d’été quand tu joues au spikeball avec tes chums. Et ce qui est fou, c’est qu’aujourd’hui, ce qui était juste une façon de rentrer dans la tête de l’adversaire devient carrément une arme… marketing.
Des icônes du trash talk
Difficile de parler de trash talk sans penser à Michael Jordan. Le gars ne se contentait pas de dominer sur le terrain, il entrait dans la tête de ses adversaires, les faisait douter, les ébranlait. Et au passage, il bâtissait sa réputation de tueur froid, prêt à tout pour dominer.
Plus récemment, c’est Conor McGregor qui a élevé l’art du trash talk à un autre niveau. À coups de phrases choc et de face-à-face tendus, il a su vendre ses combats mieux que quiconque. Résultat? Des millions de vues, des ventes record, et une notoriété mondiale, même chez ceux qui n’avaient jamais regardé un combat d’UFC (GQ France, 2020).
Quand le trash talk devient du branding
Le trash talk ne sert plus juste à rentrer dans la tête de ton adversaire afin de gagner un match : il vend. Il crée des histoires, des héros, des méchants. Il attire l’attention, suscite des réactions, alimente les réseaux sociaux. Dans une ère où l’attention est plus difficile que jamais à capter, c’est ce qu’on appelle de l’or en barre.
Des ligues comme la NBA ou la NFL le savent. Elles ne censurent plus autant ces échanges verbaux. Au contraire, elles les intègrent dans leurs vidéos highlights, leurs documentaires ou leurs publications TikTok (Hashtag Sports, 2023).
Un outil à double tranchant
Par contre, comme dans toute chose, la clé c’est l’équilibre. Le trash talk, mal dosé, peut aussi dégrader une image de marque. Une insulte déplacée, une attaque trop personnelle, et c’est toute une réputation qui peut en souffrir. Des cas comme celui de Nick Kyrgios en tennis, souvent critiqué pour ses propos agressifs, montrent que l’équilibre est fragile entre provocation et manque de professionnalisme (The Athletic, 2023).
Conclusion
Le trash talk, c’est un peu comme une épice. Bien utilisé, ça relève le plat. Mal dosé, ça gâche tout. Mais une chose est sûre. Dans un monde où le sport est aussi une business, les mots peuvent valoir cher. Et si vous en doutez encore, demandez à McGregor combien il a touché grâce à ses répliques bien senties (ESPN, 2021).
Sources :
- GQ France – Conor McGregor, roi du trash talk marketing : https://www.gqmagazine.fr/sport
- ESPN – The Evolution of Trash Talk in the NBA : https://www.espn.com
- The Athletic – Marketing the Fight: How Trash Talk Sells More than Just Tickets : https://theathletic.com
- Hashtag Sports – Why Trash Talk Content Performs So Well on Social Media : https://www.hashtagsports.com/articles/why-trash-talk-content-performs-so-well-on-social-media
- YouTube – Conor McGregor | Ultimate Trash Talk Compilation : https://www.youtube.com/watch?v=zCGsw8SA6Bo
- TikTok – NFL Mic’d Up Clip (Jalen Ramsey) : https://www.tiktok.com/@nfl/video/7153788186160909610